Invité d'Honneur 2018 - 9è édition
Sabine DARRIGAN
Biographie
Sabine Darrigan nous emporte vers un ailleurs fantasmé. A la rencontre de l’autre, ses sculptures incarnent la richesse, le raffinement et la complexité des cultures humaines. Empreintes de spiritualité, elles nous transportent aux confins du mystère et incitent à l’éveil de nos sens, troublés par tant de beauté. Car elle invente, à la croisée des chemins, entre Orient et Occident, Inde et Asie, des figures d’ailleurs rêvées, à l’aura solaire, opulentes et parées métaux précieux, autant de matériaux riches ou modestes qui une fois assemblés par ces mains savantes subliment le réel et invitent au rêve… à la rencontre de la beauté d’autrui, de ces figures parées telles des divinités, des êtres vénérés…
Convoquer ainsi le beau au cœur du réel, recréer la magie des mille et une nuits d’Orient, l’opulence des divinités indiennes empruntes de mysticisme…tel est le geste de l’artiste pour éveiller les consciences.
Un appel à la conscience de la beauté de l’ailleurs et de l’autre, à la richesse de la rencontre des diversités culturelles et de leur légitimité. Au respect de la différence, à la rencontre des spiritualités.
Sabine Darrigan est née dans les Landes en 1924, dernière d’une fratrie de cinq enfants. Elle perdra sa mère à 5 ans et son père à l’âge de 14 ans.
Sa petite enfance s’écoule entre Paris et les Landes jusqu’aux années 1930 où son père s’installe à Alger. Retours successifs chez ses grands-parents entrecoupés de saisons à Vittel.
Au décès de son père, Sabine Darrigan est recueillie à Varsovie par son oncle diplomate : l’année de ses quinze ans, très riche en souvenirs, est malheureusement interrompue par la déclaration de guerre de 1939.
Retour précipité à Paris, études secondaires à la Tour. Sabine Darrigan ne passe pas son bac et prépare le Monitorat d’enseignement ménager
à Chartres chez les Religieuses de St Paul jusqu’à ses 21 ans.
Elle exerce alors dans un cours privé à Compiègne pendant cinq ans. Elle crée un cours où ses élèves apprennent à fabriquer des marionnettes.
En 1950, Sabine Darrigan décide de vivre sa vie, part au Danemark et rencontre, par des circonstances inattendues la reine Frederika qui lui demande de donner des leçons de français à la princesse Margaret. En parallèle, elle donne des cours du soir à l’Ecole Berlitz.
Autorisée par la Reine, Sabine Darrigan suit une formation de modéliste dans les ateliers de Vangh, le Dior du Copenhague de l’époque.
Le hasard lui fait rencontrer Fru Anderson qui lui demande de créer sa collection de chapeaux. Sabine Darrigan accepte. Par miracle, les chapeaux créés dans le vif se vendent.
Un an après Sabine Darrigan rentre à Paris et s’installe sous les toits pour créer ses propres modèles au 3 rue de la Renaissance, au pied de Jean Barthé.
Elle crée des modèles pour des « dîners de tête » et fait, en parallèle, les étalages de Rose de Picardie, Avenue George V, où elle dépose ses masques.
Sabine Darrigan est remarquée par Denise Leblond, journaliste à Marie-France qui lui consacre un article et lui commandes 3 créations originales.
Puis Sabine Darrigan confie des masques à Dominique Baumelle pour une vitrine Hermès à Noel en 1955.
En 1956, elle rencontre le poète Gérard Mourgue qui la fait exposer aux côtés de Jean Cocteau à la Galerie de l’Opéra en 1957.
Depuis 1989, Sabine Darrigan ne cesse de créer tout en participant, par intervalles, à plusieurs expositions.
Expositions personnelles :
2015 Outsider Art Fair Paris,
Galerie Claire Corcia.
Figures d’ailleurs, Mairie du 8e arrondis, Paris.
2010 Galerie Treize, Rennes.
2000 Galerie Lina Davidov, Paris
1997 Galerie Treize, Rennes
1996 Galerie Suzelle Berna, Paris
1992 Galerie « A l’Arcade Colette », Paris
1990 Galerie l’Ecluse, Paris
Expositions de groupe:
1989 Galerie l’Ecluse, Paris
1957 Galerie de l’Opéra, Paris,
exposition avec Jean Cocteau.
Films :
Emissions réalisées en 1990
par Antenne 2 et par FR3
Films de Karine Zibaut : « Les 77 » et « Haut les masques », 2015
Marcel HASQUIN
Fondateur et président
du salon Révélation
avec
Sabine DARRIGAN
Jean Pierre LOIZEAU
Direction artistique
vous invite à découvrir les 16 artistes de l'édition 2018
14, passage du
Docteur Fournier
37000 TOURS
yveline@bouquard.com
06 25 01 43 70
Je travaille actuellement dans deux univers plastiquement différents, ils se nourrissent l’un de l’autre, ils me reposent l’un de l’autre. Ils ont en commun de parler du paysage. Je navigue de la grande toile à la feuille de papier, en des allers et retours et sur des plages de temps plus ou moins longues. « Plages, navigue » ces deux mots conviennent, car quelle que soit la façon dont le sujet est traité, il m’importe de peindre un espace qui nous emmènera vers un ailleurs, vers des terres imaginaires. Il s’agit d’inventer des horizons suscitant la rêverie et le dépaysement, de traduire les temps géologiques, les intempéries. Le regardeur se perd entre ombre, couleur et lumière, dans des mondes solides ou flottants.
Steven DEVOLDER
Perzikenlaan, 43
8400 Oostende
Belgique
steven.devolder@telenet.be
Son travail figuratif, très riche et d’une grande charge émotionnelle, comprend des dessins de grande finesse, des eaux fortes, des aquarelles, des sculptures en céramique, des peintures en acrylique….
Steven Devolder porte un regard interrogatif sur la condition humaine : ses personnages sont à la fois menacés et menaçants, empreints d’humour et de gravité, insouciants et inquiétants, distants et très proches. Un univers à nul autre pareil.
Catherine FISCHER
3, rue de la Roche
Rablay-sur-Layon
49750 Bellevigne-en-Layon
catherine.greenhalgh@wanadoo.fr
06 89 03 35 88
La série d’images que je présente ici est représentative de mon travail d’exploration des plans, des formes, de l’espace et du territoire géographique et humain. Le terrain
que j’investis est une surface de papier blanc, lieu de départ du voyage vers une destination que je ne connais pas encore. Je me laisse guider par ma main qui grave, colle, assemble jusqu’à la construction du paysage.
J’utilise des techniques variées. Je mélange les procédés de gravure en creux et en relief. Souvent des pièces se rajoutent, des collages de matières ou de textures.
41, résidence du Grand Cèdre
37550 Saint-Avertin
francine.gg@hotmail.fr
07 50 60 17 63
Depuis l’enfance, Francine Gentiletti griffonne des personnages et des lieux de vie où elle passe. Après une formation aux Beaux-Arts de Tours et divers ateliers, Francine prend un chemin pictural libre où elle s’exprime en laissant son imagination et son humour s’imposer sur ses toiles. Elle croque des scènes
de vie choisies s’attachant, dans un premier temps, au réalisme des situations pour s’en imprégner au plus près... Commence alors un travail d’interprétation teinté d’humour, une recherche du burlesque lui insuffle comme une mélodie contagieuse, un sourire jubilatoire. Pour ce faire, elle a choisi d’utiliser l’huile et plus
tard l’acrylique. Néanmoins, elle aime à dessiner spontanément des personnages à l’encre de chine, à la plume, où elle mêle pigments bruts.
Pierre GUITTON
4, rue Lamblardie
37600 Loches
christine.arnault@live.fr
02 47 59 32 25
Il est sorti des Beaux-arts comme on sort d’un troquet à deux heures du matin, le pas hésitant et la tête pleine d’étoiles. Aussi n’est-ce pas par hasard qu’il fit une longue escale du côté de la bande dessinée, la
vraie, la grande, la bonne – celle de « Charlie-mensuel » et de « Zinc » entre autre – pour nous régaler d’histoires sans queue ni tête, en vérité avec beaucoup de l’une et pas mal de l’autre. Histoires légères comme des bulles, lourdes comme des péchés d’enfants, habitées d’une poésie bucolique vaguement champêtre qui faisait plaisir à voir et à goûter. Puis il a jeté encres et crayons aux orties pour se vautrer dans la toile, l’huile et tous les ingrédients d’une peinture sérieuse sans rien perdre de son trait ondoyant, précis, ni de ses personnages habités et ahuris ni de cette poétique rigolarde et critique qui n’appartient
qu’à lui, ré-inventant, dans la violence primaire des couleurs, un art populaire joyeux et grave, lisible et simple, naïf sans naïveté, chaleureux sans mièvrerie, critique sans acidité, inventif et artisan… enfin. Eric
Pessiot (Artension)
Pierre-Yves HALLEY
22, Métairie
50220 Marcilly
halley.pierreyves@free.fr
06.77.76.17.56
02 33 60 61 50
Pour la réalisation des portraits, inspirés de photos du KGB prises lors des arrestations sous Staline, et exposées par l’association Mémorial, Pierre-Yves Halley a travaillé des matières telles que la sciure, la cendre, la suie et même le ciment. C’est par le regard que l’artiste tente de faire parler ces personnes réduites à un matricule et au silence.
15, La Champserie
Angey
50530 Sartillybaie-Bocage
r.lebiez@orange.fr
06 81 34 61 78
Le Biez est un dessinateur, peintre et sculpteur français. Artiste autodidacte, ses oeuvres sont un hymne à la vie, à l’amour et à la femme. Ses oeuvres aux couleurs vives nous transportent dans le théâtre multicolore de la vie avec l’humour qui caractérise l’artiste. Le Biez sculpte, fait danser le bois pour donner à ses oeuvres un souffle de vie coloré. L’artiste est un éternel amoureux, il nous livre une interprétation poignante et contemplative du corps humain dans son état nu et sous toutes ses facettes.
9, rue des Chevaliers
St-Léonard
50300 Vains
druckmart@aol.com
06 14 48 54 42
L’univers de Martine Le Cornec semble vouloir retrouver des instantanés d’enfance que les adultes redécouvriraient. Qu’elle dessine des femmes à chapeau, des adolescents longilignes ou, plus récemment, des ombres de fleurs d’inspiration extrême orientale, c’est le temps du souvenir inachevé qui vous fait songer que nous aurions pu vivre dans un jardin de femmes en fleurs ou dans un atelier du Paris bohème des années 20. Une réminiscence de Marquet, de Vuillard avec la malice de Colette en plus. Pourquoi pas ! Quelque chose se passe ou s’est passé de telle manière que le croquis rapide ne tient pas à l’achèvement, à la narration, à l’installation sérieuse du sujet.
13, rue Principale
Noyant-la-Plaine
49700 Tuffalun
levillain.anne@orange.fr
06 63 58 09 16
Je coupe, je tisse, j’enroule, je tords, je noue, j’assemble des morceaux de fil de fer. De taille différente, ils se font trait de crayon. Ils forment ensemble des lignes droites, courbes, courtes, longues, tendues, souples, brisées, continues, interrompues, certaines se prolongeant vers l’infini… Je suis fascinée par les lignes, les points, les parcours dans lesquels ils nous mènent… nous emmêlent aussi… ce sont des noeuds, comme nos instants de vie mêlés voire très emmêlés. Et puis il y a des rythmes, des points de rencontre, des jonctions, mais aussi des interruptions, des voies sans issue, des moments vides, transparents… Je ne cherche pas à raconter d’histoire en particulier, mais j’évoque à travers des parcours graphique, je cherche à toucher le sensible…
9 bis, rue des Chênes Verts
85470 Brétignolles-sur-Mer
manoupeintre@wanadoo.fr
06 47 67 13 89
Bien que tout juste âgé de 45 ans, Manou s’avère être un artiste au talent mûr. Le travail de ses débuts sur les Arts premiers et sur le voyage semble avoir été digéré pour se livrer désormais à un travail plus singulier empreint d’une multitude de cultures. Son style de peinture est passé d’un dessin doux aux couleurs suaves à des couleurs plus fortes et à un graphisme plus enlevé. « Mon but est de rassembler sur une toile un dessin graphique fait à la peinture noire avec un univers coloré flou. » Manou fait parti des rares artistes à passer de la peinture à la sculpture tout en restant dans un même univers.
Frédérica MARCHE
8, rue de Condorcet
37520 La Riche
marche.frederica@neuf.fr
06 62 06 06 25
Frédérica Marché a pour sources d’inspiration les portraits de la Renaissance, leurs paysages en arrière plan, des fenêtres ouvertes sur un autre temps... et la peinture chinoise. Sa représentation des arbres et de la nuit est propice à réveiller en nous notre part ou notre envie d’inconnu et de mystère. Elle aiguise nos
sens et nous met à l’écoute d’une palpitation intérieure trop souvent éteinte où tout ce que la nuit recèle d’imprécis nous invite à l’imaginaire, à la découverte ou à l’apaisement, loin de tout vacarme.
9, rue des Chevaliers
Saint-Léonard
50300 Vains
michelericgraph@aol.com
06 83 78 50 73
Eric-Georges Michel reste attaché, à travers ses « explorations territoriales », à retranscrire l’« esprit de lieu » au delà de toute alternative théorique figuration abstraction. Privilégie depuis plusieurs années la gravure, comme moyen de détournement de l’image matricielle, prétexte à une exploration quasi introspective que singularise souvent un jeu d’occultation/révélation, mais que signe plus généralement un « retroussage » outrancier de l’épreuve : une sur-écriture en somme, pour une affirmation nécessaire de l’unique dans le champ du multiple, du singulier dans celui du pluriel.
12 rue Marcadet
75018 Paris
douce.mirabaud@gmail.com
06 64 86 31 80
J’ai quitté les villes pour créer sur les routes, en itinérance d’une région à l’autre, d’un pays à un autre. Je suis autodidacte. Mon travail se situe dans la matière, il est tangible, concret et en relation avec le paysage. Je me définis comme une artiste dont les oeuvres et les voyages subordonnés à leur réalisation sont intimement liées à mon chemin de vie.
Avant la route, j’étais actrice. Je n’exerce plus ce métier mais il m’a conduit là où je suis maintenant : travailler à partir de la nature. Je travaille avec les rebuts de la nature. Il y a des souches, des racines, des algues, du tissu, des métaux, des os, des cheveux… Cela donne naissance à des sculptures. La plupart du temps, je travaille sans radio, sans musique, sans rien d’autre que le bruit de mes obsessions. Ce que je ramasse m’offre une vision puis elle se transforme en inspiration. Quelque chose se passe à la mesure de mes gestes et du temps, elle bouge, me remue. Je tente alors au mieux d’être à son écoute, d’être dans ces choses à priori mortes au coeur du vivant.
Mes sculptures sont l’équation du silence, de la patience et de la solitude.
Bernadette ROMEDENNE
59, rue de la Maharenne
5537 Denée - Belgique
07 17 99 280
04 79 85 71 39
Ayant toujours habité la campagne, il y a en moi un besoin permanent de vivre en communion avec la nature. C’est à travers elle que je peux exprimer mes émotions, mon vécu, mes sentiments et la gravure m’offre un support idéal. J’essaie de transmettre l’importance de vivre en harmonie avec cette nature. Comme elle, nous sommes soumis au même cycle, à savoir : la naissance, la vie active, le déclin et le retour inévitable à la terre.
Association Psyché
25, rue de la Morinerie
37700 Saint-Pierre-des-Corps
leolag@netcourrier.com
06 16 73 11 54
Un état de métamorphose constant fait se succéder, s’embrasser chaque nouvel instant avec le précédent.
Les corps se meuvent, se construisent puis, dans une ultime mutation, se dispersent revenant à l’état d’infimes particules. Chaque seconde ingère la précédente et nourri la suivante ; continuum simpliste nous menant du début à la fin de notre existence.
Qu’ils s’agissent des dessins ou des sculptures ces « objets » tentent de fixer dans leurs formes les traces de ces aggloméras de moments et d’émotions qui nous traversent et s’impriment dans nos substances.
La diffusion aléatoire de l’encre dans le dessin que l’eau a tracé sur le papier rejoint les étirements hasardeux du mélange de ciment et de filasse dont sont composées les sculptures. Derrière les sombres aspects de ces « êtres » hybrides ou faméliques nous prenant à témoins, la vie subsiste malgré tout.
Les chaires et les sentiments se malaxent, s’assemblent, s’épousent tant bien que mal et tentent de suspendre brièvement le défilement du temps.
Pierre TEXIER
19, rue Plantin
37000 Tours
pierretexier@free.fr
06 08 64 92 59
Pierre Texier utilise les techniques numériques comme outil et base d’un travail de réflexion autour des questions de la mémoire et du souvenir. Il mélange des clichés contemporains avec des photos très anciennes. Il utilise aussi la superposition, le dessin, l’impression et le collage.
« Je puise dans les images du passé. Je vais y chercher ceux qui ne sont plus là ou qui ne sont pas là. Je les « surphotographie » en les incluant dans des paysages contemporains eux mêmes en perpétuelle transformation. C’est pour moi l’invention permanente de l’histoire nouvelle alimentée par le passé.
« Les photos des êtres disparus, viennent nous toucher « comme les rayons différés d’une étoile » disait Roland Barthes. Ces rayons différés ont guidé ma main et m’ont incité à l’utilisation du crayon pour la réalisation des trois portraits que je présente.